La
cathédrale actuelle est la
cinquième que connut Strasbourg. C'est en
1015 que commencèrent les travaux de la cathédrale
qui précéda celle que nous connaissons
actuellement, et on pense que le plus gros des travaux
s'acheva vers 1028.
Après
plusieurs incendies dûs au fait que la nef n'avait
alors qu'une voûte en charpente, il fut décidé
par l'évêque, en 1176, d'élever
une église avec voûte de pierre, en utilisant
les fondations et les murs de l'ancienne cathédrale.
Les
travaux commencèrent en 1190, et le chantier
s'étala sur plus de deux siècles (1439). Le sol
n'étant pas très stable, la cathédrale
repose sur d'énormes poutres de chêne des Pyrénées.
De
1459 à 1707, faisant partie du Saint
empire germanique, la cathédrale y fut considérée,
grâce à sa flèche, comme la huitième
merveille du monde.
Elle
garda sa suprématie, quant à sa hauteur,
jusqu'en 1847 date à laquelle la flèche de l'église
Saint-Nicolas
de Hambourg (144 m de hauteur) fut achevée.
Les
pieux soutenant la cathédrale s'étant
détériorés, il fallut, en 1906
la soulever pour injecter du béton sous ses fondations.
La
cathédale en gré rose des Vosges dont la flèche
culmine à 142 mètres.
La
cathédrale de Strasbourg est la deuxième plus
haute de France, après celle de Rouen (151 mètres)
De
1641 à 1874 date de l'achèvement de la flèche de
l'église Saint-Nicolas
de Hambourg, mesurant 147 mètres,la cathédrale
de Strasbourg a été le plus haut édifice
du monde ( la pyramide
de Khéops haute de 146,58 m à l'origine
fait 137 mètres aujourd'hui)
L'un
des trésors de la cathédrale est sa sonnerie de cloches
Le grand bourdon est coulé en 1427et pèse près
de 9000 kilos. Il est classé objet historique depuis 1982.
En plus de cet ensemble de cloches de volée, la cathédrale
possède quatre cloches qui sonnent les heures et se trouvent
placées dans l'octogone de la tour. Elles ont été
coulées coulées successivement en 1595, 1692 et 1787.
Le
beffroi abrite une autre cloche de volée, la Zehnerglock
(cloche de dix heures), qui date de 1786. La cloche sonne
quotodiennement à vingt-deux heures. Autre sonnerie dans
l'histoire de la cathédrale : celle de la corne,
qui rappelle une période peu glorieuse de l'histoire
de la ville de Strabourg. Jusqu'en 1790 cette corne retentissait
tous les soirs du haut de la cathédrale, pour que les juifs
sortent de la ville, dans laquelle il leur était interdit
de se trouver après la fermeture des portes !
C'est
à Ulrich
d'Ensingen, maître d'oeuvre de la tour d'Ulm,
que fut confié le soin d'élever une tour à
la cathédrale. Son projet comportait une haute tour
en octogone, flanquée de quatre tourelles comportant
un escalier. Un palier servant de base à une flèche présentant
une véritable dentelle de pierre. Seuls l'octogone
et sonétage étaient ternimés lorque
son maitre d'oeuvre mourut.
A la mort d'Ulrich d'Ensingen (1419), seuls l'octogone et
son petit étage étaient terminés. Jean Hülz, qui lui succéda,
modifia les plans en continuant les tourelles d'escalier
jusqu'au départ de la flèche, posant la dernière pierre
en 1439.
Dentelle
de pierre de la flèche de la cathédrale
Escalier
menant à la flèche. Plus de 600 marches pour
parvenir au sommet. 142 mètres de hauteur.
Le
"pilier des anges" datant du 13e siècle,
réalisé par des imagiers venus de Chartres.
Détail
du "pilier des anges" situé près
de l'horloge astronomique
Le
"pilier des anges" est le pilier central du transept
sud. Douze sculptures le décorent : les quatre évangélistes,
surmontés d'anges jouant de la trompe constituent l première
rangée. Au-dessus se trouve représentés le
Christ assis, entouré d'anges portant les instruments de
la Passion.
L'Horloge
astronomique
est une curiosité prisée des touristes pour
le jeu de ses automates. Le jeu complet des automates se
produit tous les jours, à midi trente.
De
1352 à 1354 Strasbourg dota sa cathédrale de l'horloge
dite des Trois Rois. L'horloge était considérée
comme une des sept merveilles de l'empire romain germanique.
Elle rencontre toujours beaucoup de succès
L'horloge
comprend trois parties : un calendrier en bas, puis un astrolabe
et enfin une statue de la Vierge à l'enfant. Toutes les
heures, les rois mages viennent s'incliner devant la Vierge
pendant qu'un carillon joue des mélodies et qu'un coq chante
en battant des ailes. Cet automate, exposé maintenant au
Musée des arts décoratifs de Strasbourg, est le plus ancien
que l'on connaisse.
Vers
le début du XVI° siècle l'horloge des Trois Rois cessa de
fonctionner on songea d'abord à la restaurer. En
1547 une nouvelle horloge fut mise en chantier vis-à-vis
de l'ancien emplacement. Cette nouvelle horloge, avec indicateurs
astronomiques, s'arrêta complètement en 1788.
Jean-
Baptiste Schwilgué
fut chargé de la rénovation de l'horloge qu'il mena à bien
de 1838 à 1842. Le buffet ancien ne devait pas être
gardé, pour metttre en valeur le mécaniqme
de cette horloge astronomique compportant un globe céleste
avec précision des équinoxes, des équations solaires et
lunaires et un comput (calendrier) ecclésiastique. mais
le buffet, chef d'oeuvre de la Renaissance fut conservé,
ce qui done deux spécificité à l'horloge
: sa précision scientifique et sa richesse artistique.
Pour plus de détails, un click ici
L'horloge
astronomique de la cathédrale de Strasbourg (Vidéo
en français 3'10)
Série
de vitraux de la cathédrale. Ceux de la nef datent
du XIVe siècle et sont les plus beaux.
Le
plus ancien vitrail représentant un personnage est la tête
de Christ de Wissembourg. Il date de 1070, il n'est pas
vivisible dansla cathédrale, mais au musée
de l'oeuvre Notre-Dame. (Il ne s'agit pas du vitrail
représenté ci-dessus)